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Penmarc’h : Tourisme à la Belle Epoque

     Serge Duigou dévoile au fil de ses rendez-vous annuels tous les aspects historiques, sociaux, religieux, économiques de la Bigoudénie. Ce vendredi soir les 140 touristes et résidents revivent le développement du tourisme à Penmarc’h des années 1860 à 1914.

     Le conférencier dresse le tableau des structures touristiques existantes en 1847 en relatant le tour de Bretagne (à pied) de Gustave Flaubert et Maxime Du Camp qui firent étape au bourg dans la seule auberge de la commune. C’est le train qui va initier le tourisme grâce, dans un premier temps, à la ligne Paris-Orléans qui « poussera » jusqu’à Quimper (1863). Plus que 17 heures de voyage au lieu des 5 jours en voiture à cheval ! Puis une ligne secondaire arrivera à Pont l’Abbé (1884) d’où partent les visites à la journée. Car on ne séjourne pas encore, on « excursionne ». 5 hôtels de bonne capacité apparaitront entre 1885 et 1911 complétés par la location de chambres chez les religieuses et quelques particuliers.

     Mais que vient-on chercher au bout de cette péninsule, de ce terminus sans gare ? L’EXOTISME soit pêle-mêle le passé mythique de la flotte marchande de Kérity au XVIème siècle ; l’extrémité du pays avec sa côte sauvage, les rochers de Saint Guénolé et la Roche des Victimes ; l’église Saint Nonna, plus grand édifice religieux de la Bigoudénie et le pardon de Notre Dame de la Joie ; enfin les descriptions souvent picaresques d’explorateurs portant sur les costumes, coiffes, coutumes….. La construction du phare d’Eckmühl en 1897 vient parachever l’attrait touristique.

    Qui vient à pied ou en véhicule hippomobile au bout du bout du monde ? Essentiellement de nombreux peintres tels que Lemordant, Simon, ….pour la rudesse des paysages et la lumière, des écrivains ainsi que des voyageurs aisés disposant de loisirs et de capacités financières pour louer voiture à cheval et guide. Il existe alors un très grand contraste entre les touristes de la Belle Epoque et les habitants de Penmarc’h, appauvris par la crise de la sardine au début du XXème siècle. Toutefois l’éclosion du tourisme va permettre aux Penmarchois d’augmenter leurs faibles ressources grâce au commerce, à la vente de terres et au développement des routes. Ils s’imprégneront aussi de l’apport culturel et technologique venu d’ailleurs.

     Une projection de photos prises par les touristes-visiteurs contribua à illustrer les centres d’intérêt de cette époque.

Bernard Coum

NB : L’association TUNVEZH organise des animations culturelles (concerts, conférences, etc …) afin de sensibiliser le public à la sauvegarde de l’église Sainte Thumette et du patrimoine local (lauréate auprès de la Fondation du Patrimoine).   

 


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